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Comprendre les SSD

Conseils d'utilisation, suite

Que faire du fichier swap ?

Dans la mesure du possible, il vaut mieux dimensionner la RAM de manière à éviter le swap, que vous ayez un disque dur ou un SSD.

S'il est inévitable, conservez le sur le SSD : des études statistiques réalisées par Microsoft ont montré que sous Windows, 98% des accès au swap sont des lectures, dont 67% de moins de 4 Ko et 88% de moins de 16 Ko, tandis que 62% des écritures font plus de 128 Ko et 45% font 1 Mo. Ce profil d'accès est probablement similaire avec les autres OS et convient bien à un SSD, très à l'aise sur les petites lectures (même quand il est fortement fragmenté) et dont les performances ne se dégradent pas trop lors de grosses écritures.

Surveillez les évolutions des systèmes d'exploitation

Maintenant que les SSD se démocratisent, les systèmes d'exploitation s'adaptent petit à petit, en mettant en place des optimisations spécifiques aux SSD, et en désactivant celles devenues inutiles.

Windows 7 est le premiers OS grand public à proposer officiellement de telles optimisations. Le nouvel OS de Microsoft sait en effet distinguer les SSD des disques durs (en interrogeant le volume sur sa vitesse de rotation) et activera alors différentes optimisations (le TRIM bien sûr, mais aussi des optimisations du cache disque en écriture, pour effectuer des opérations plus séquentielles) et en désactivera d'autres si le SSD est suffisamment performant (Prefetch, Superfetch, défragmentation automatique).

Du côté de Mac OS X, Apple n'a rien annoncé au sujet d'optimisations pour les SSD dans Snow Leopard. Toutefois, étant donné qu'Apple vend des machines dotées de SSD, il serait surprenant qu'il n'y ait pas un minimum de prise en compte de leurs spécificités, même si Apple n'a pas communiqué dessus. Le TRIM n'est par contre pas encore supporté.

Journal ou pas journal ?

Les principaux systèmes de fichiers actuels (HFS+, ext3, NTFS...) sont des systèmes journalisés, c'est-à-dire qu'ils stockent de nombreuses informations en plus des fichiers, informations servant à maintenir la cohérence des données en cas de crash, ou encore à tracer les accès aux fichiers. Ces journaux ont tendance à générer des écritures supplémentaires.

Il n'est toutefois pas recommandé de les désactiver, car ces journaux peuvent permettre d'éviter des pertes de données en cas de crash.

Les utilisateurs de Windows pourront tout de même désactiver deux fonctions du système de fichiers NTFS, qui sont sans impact sur la fiabilité : l'enregistrement de la date de dernier accès aux fichiers et l'enregistrement des noms de fichiers au format 8+3 (sauf si vous utilisez encore de vieilles applications 16 bits). Ceci peut être effectué via les clés registre NtfsDisableLastAccessUpdate et NtfsDisable8dot3NameCreation situées sous HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\FileSystem.

Utiliser un système de fichier pour flash ?

Il existe aujourd'hui différents systèmes de fichiers spécifiquement optimisés pour les supports à mémoire flash. Les deux plus connus sont le JFFS2 (Journalised Flash File System 2) intégré au noyau Linux et l'exFAT introduit dans Windows CE 6.0 et Windows Vista SP1.

Il n'est pas nécessaire d'utiliser ce type de système de fichiers avec les SSD. En effet, ces systèmes de fichiers servent essentiellement à gérer le wear-leveling au niveau du système de fichiers pour les support flash ne le gérant pas matériellement (comme la plupart des cartes mémoires et clés USB) ou à réduire la charge en proposant des systèmes de fichiers modernes mais non journalisés.