Oracle va abandonner Solaris et les SPARC

Huit ans après le rachat de Sun Microsystems par Oracle, ce dernier s’apprête à annoncer l’abandon du système d’exploitation Solaris et des processeurs UltraSPARC. C’est ainsi une page importante de l’histoire de l’informatique qui va se tourner.

Solaris (autrefois connu sous le nom de SunOS) et les serveurs à base de processeurs SPARC ont longtemps été les produits phares de Sun, qui était un acteur majeur du monde UNIX, participant notamment avec AT&T à l’élaboration des standards UNIX System V. Beaucoup d’informaticiens, dont votre serviteur, on faits leurs débuts sous UNIX avec des stations ou des serveurs Sun sous Solaris.

Solaris a ensuite servi de plateforme de base pour le développement de l’environnement Java et de la suite bureautique StarOffice, avant que Sun ne se diversifie en procédant à divers rachats, dont celui de VirtualBox et de MySQL.

Mais depuis le rachat par Oracle en 2009, Sun n’est plus que l’ombre de lui même. Oracle a rapidement provoqué des tensions du côté des produits open-source, menant à des forks (MariaDB pour MySQL, LibreOffice pour OpenOffice), des migrations d’utilisateurs vers d’autres produits (PostreSQL qui gagne en popularité face à MySQL), et même à la cession de certains produits (OpenOffice est ainsi passé dans le giron de la fondation Apache), mais le géant de la base de données avait quand même plus ou moins maintenu une gamme de machines SPARC et x86 sous Solaris.

Ces derniers devraient donc d’ici peu laisser leur place à des serveurs x86 fonctionnant exclusivement sous Linux, à moins qu’Oracle ne décide carrément de se retirer totalement du marché des serveurs, pour se recentrer sur ses logiciels et ses multiples offres de cloud.

Ceci devrait également signer l’arrêt de mort de l’architecture SPARC, trente ans après son apparition. Oracle et Fujitsu étaient en effet les seuls « gros » fabricants de CPU à proposer des puces SPARC, et ce dernier avait déjà annoncé il y a quelques temps qu’il travaillait sur des puces ARM pour sa prochaine génération de calculateur. Il ne restera donc plus que le Russe MCST, qui risque d’avoir bien du mal à assurer seul la survie de cette architecture.

 

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