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Android : vers une procédure pour abus de position dominante ?

Alors qu’Android dispose aujourd’hui d’une part de marché de l’ordre de 80% en Europe, la Commission Européenne aurait depuis quelques temps l’OS mobile de Google dans son collimateur, dans le cadre d’une longue enquête pour abus de position dominante.

Le principal grief de la Commission Européenne concernerait les contrats liant Google et les constructeurs d’appareils sous Android.

Si l’OS de base est libre, et peut donc être utilisé sans passer un accord avec Google, ce n’est pas le cas de nombreux services quasiment essentiels à une bonne expérience utilisateur sous Android, qui restent la propriété de Google. Ce sont les fameux Google Play Services, qui comportent notamment le Play Store et les API permettant d’exploiter les services en ligne de Google dans une application.

Or, la firme de Mountain View imposerait des conditions drastiques à ses partenaires pour l’accès à ces composants propriétaires. Le contrat imposerait en effet d’installer sur les terminaux certaines applications Google pour avoir le droit d’y installer les Google Play Services. Il s’agit notamment des applications Gmail, Google+, Recherche Google… ce qui explique qu’elles soient systématiquement présentes, même quand le constructeur de l’appareil propose ses propres applications alternatives. Sans surprise, l’enquête concernerait également la façon dont les services et applications de Google apparaissent dans les résultats de recherche, pour vérifier s’ils ne seraient pas favorisés par rapport à des produits concurrents.

Après quatre ans d’enquête auprès de différents acteurs du secteur, la Commission Européenne s’apprêterait à passer à la vitesse supérieure, en lançant formellement une procédure à l’encontre de Google. Une procédure qui ne sera pas sans rappeler celle lancée contre Microsoft au sujet notamment de la livraison d’Internet Explorer avec Windows, qui avait mené à des amendes record… Google sait à quoi s’en tenir…