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Vers une généralisation des IP fixes en France ?

Au bon vieux temps des connexions Internet via modem RTC, les fournisseurs d’accès disposaient généralement de largement moins d’adresses IP que d’abonnés, puisque seule une petite proportion des abonnés étaient connectés simultanément. Les adresses IP étaient donc allouées dynamiquement lors de la connexion. Une habitude qui a perduré malgré l’arrivée des connexions permanentes…

Ainsi, parmi les fournisseurs d’accès grand public, la plupart ne proposent pas d’IP fixe, ni dans l’offre de base, ni en option. Ceci pourrait changer avec la future loi sur le numérique, qui est actuellement en cours de finalisation.

Parmi les mesures des premiers brouillons de la loi, le gouvernement a en effet embarqué un article visant à permettre aux français de s’adonner plus facilement aux joies de l’auto-hébergement, en interdisant aux fournisseurs de mettre en œuvre des mesures, qu’elles soient techniques ou contractuelles, visant à empêcher ou compliquer l’auto-hébergement.

Et d’après les explications d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État en charge du numérique, ce sont principalement deux points qui sont visés : le blocage du trafic entrant sur certains ports, qui oblige à utiliser des ports non standards, à condition que le serveur et le client le permette, mais aussi l’allocation d’adresses IP dynamiques qui complexifie l’accès à distance.

Avec le développement des offres à très haut débit, dont l’upload atteint désormais le même niveau (si ce n’est plus…) que sur un serveur dédié d’entrée de gamme chez un hébergeur spécialisé, cette mesure, si elle est adoptée, pourrait profondément modifier les usages, en poussant les utilisateurs vers des solutions de cloud personnels plutôt que des clouds publiques. À la clé des coûts réduits pour les utilisateurs, mais aussi et surtout un meilleur respect de la vie privée.

Source : Next Inpact (cache : PNG, MAFF)