À quelques exceptions près, les smartphones font pâle figure face à de vrais appareils photos de milieu et haut de gamme, notamment dès qu’il s’agit de zoomer ou de photographier en basse lumière. Mais les smartphones ont l’avantage d’être toujours dans la poche et de disposer d’une grande puissance de traitement et d’une bonne ergonomie pour permettre quelques retouches immédiatement après la prise de vue, ainsi que d’une connectivité permettant de partager directement les photos. Alors pourquoi ne pas combiner un vrai appareil photo et un smartphone ?
Si Samsung l’a déjà fait avec sa Galaxy Camera, un smartphone Android monté dans un châssis d’appareil photo compact, la solution a un gros défaut : l’encombrement du smartphone devient celui d’un appareil photo… Et on est également très limité dans le choix de la configuration matérielle.
Sony a eu l’idée d’une autre approche qui élimine ces problèmes, avec ses QX10 et QX100. Sous ces noms se cachent deux véritables extensions appareil photo pour smartphones. Il s’agit en fait d’appareils photos numériques réduits au strict minimum : un capteur, un bloc optique, une batterie et une puce Wi-Fi. Tout le reste des éléments indispensables à un appareil photo (écran, contrôles…) est fourni par le smartphone lié au périphérique par Wi-Fi, via une application dédiée au pilotage du périphérique, disponible pour iOS et Android.
Le QX10 reprend l’optique à zoom 10x (équivalent 25-250mm, ouverture f/3.3-5.9) et le capteur Exmor R 1/2.3″ de 18.2MP du compact WX150 (vendu 400$ en 2012) et sera vendu 250$, tandis que le QX100 embarque un grand capteur d’appareil hybride, l’Exmor R 1″ de 20.2MP, couplé à une optique Carl Zeiss avec zoom 3.6x (équivalent 28-100mm) et grande ouverture (f/1.8-4.9). Il coûtera par contre près du double, à 450$.
Difficile d’imaginer quel pourra être l’accueil du public face à ces périphériques, mais Sony aura au moins le mérite d’essayer d’innover.
Je trouve toujours tes analyses très pertinentes mais je ne suis pas d’accord avec toi quand tu trouves (sur ton voisin Macbidouille) que l’absence de support du format raw n’est pas dommageable. Ça n’aurait pas coûté grand chose…
Ça n’aurait effectivement pas coûté grand chose. J’ai lu que Sony justifiait ce choix par le fait que les smartphones ne savent pas lire ce format, mais effectivement, rien n’aurait empêché de sauvegarder en RAW+JPEG, ou de proposer une visionneuse pour les RAW.
Après, je pense quand même que la cible c’est le grand public aisé, pas les « amateurs éclairés », et je pense que c’est pour ça que Sony a fait sauter le RAW, mais aussi quasiment tous les réglages manuels : le grand public ne les utilise quasiment pas.
Sony veut peut être aussi éviter de marcher sur les plate-bandes de ses compacts experts (et notamment le RX100 II, qui embarque le même capteur et à priori la même optique)…