Alors que la plupart des observateurs donnaient l’avantage à Bouygues pour le rachat de SFR, et que cette option semblait avoir les faveurs des autorités, Vivendi a finalement annoncé vendredi matin qu’il allait négocier exclusivement avec Numericable pendant les trois prochaines semaines.
Au terme de ces trois semaines, Vivendi décidera s’il doit encore considérer l’offre de Bouygues ou la rejeter définitivement. L’affaire n’est donc pas encore totalement perdue pour Bouygues, mais ses chances de réussite se sont largement amoindries.
Bien que l’offre de Numericable soit moins intéressante sur le plan financier (il offre 500 millions d’euros de cash en plus, mais en prenant une participation bien plus importante dans SFR), elle aurait été préféré en raison de sa plus grande rapidité et de meilleurs garanties. En effet, le rachat par Numericable n’induit pas le retour à trois opérateurs mobiles, et son examen par l’ARCEP serait bien plus rapide (on parle de trois mois contre neuf mois si Bouygues était choisi), tout en ayant de plus grandes chances d’être accepté.
Si ce rachat se fait, c’est donc Bouygues qui risque de se trouver dans une situation difficile à moyen terme. En plus de risquer d’être dépassé par Free Mobile sur le plan du nombre d’abonnés, l’opérateur pourrait perdre Numericable comme client (les abonnés mobiles Numericable passent par le réseau Bouygues) et voir ses coût de fonctionnement augmenter sur le fixe, Bouygues se fournissant principalement chez SFR et Numericable…