Les frais d’itinérance dans l’UE vont très presque disparaitre

Ça y est ! Après des années de discussion avec les opérateurs des différents États-membres, le Parlement européen a enfin voté la mouture finale de la nouvelle règlementation sur les frais d’itinérance au sein de l’Union Européenne. Il était temps, puisque ces nouvelles modalités tarifaires doivent entrer en vigueur le 15 juin prochain.

Par rapport au projet initial, qui était d’abolir totalement les frais d’itinérance, l’Europe a mis un peu d’eau dans son vin, sous la pression des opérateurs, en particuliers ceux des pays de l’Ouest, qui craignaient une fuite de leurs clients vers les opérateurs des pays de l’Est, dont les tarifs sont plus compétitifs en raison du niveau de vie inférieur.

Côté voix et SMS, la règle est très simple, et particulièrement en faveur du consommateur : quelque soit le pays d’origine de l’appel, la tarification sera strictement la même que s’il émanait du pays de résidence de l’abonné. Ainsi, avec un forfait limité à 2h, le temps consommé à l’étranger sera simplement déduit de ces 2h, puis facturé au tarif national au delà, tandis qu’un forfait illimité devient illimité dans tous les pays. Ce système ne devrait pas coûter trop cher aux opérateurs, les tarifs de gros ayant été revus à la baisse, à seulement 3.2cts par minute et 1cts par SMS.

Pour la data, c’est par contre un peu plus compliqué. Même si vous disposez d’un forfait illimité en volume, vous ne pourrez pas surfer en illimité chez nos voisins sans surcoût. Mais le mode de calcul reste globalement assez intéressant. Le Parlement a choisi de s’appuyer sur le tarif de gros du roaming data (actuellement 7€70 HT par Go) et le tarif HT du forfait, en autorisant le consommateur à utiliser son forfait pour un coût de gros équivalent à deux fois le tarif HT de l’abonnement.

Ainsi, le titulaire d’un forfait français à 19€99 TTC par mois, soit 16€66 HT bénéficiera d’une enveloppe mensuelle dans l’UE de 4.33 Go (2×16.66/7.7), ce qui est déjà relativement confortable. Cette enveloppe sera par la suite régulièrement revue à la hausse, le tarif de gros était amené à fortement baisser dans les prochaines années : de 7€70 à partir du 15/06/2017, 6€ à partir du 01/01/2018, 4.5€ à partir du 01/01/2019, 3.5€ à partir du 01/01/2020, 3€ à partir du 01/01/2021 et 2.5€ à partir du 01/01/2022. Dans cinq ans, un forfait typique d’aujourd’hui à une vingtaine d’euros donnera donc droit au minimum à 13 Go par mois dans l’ensemble de l’UE.

En maintenant un tarif de gros relativement élevé entre les opérateurs, l’UE évite ainsi que les utilisateurs puissent aller s’abonner chez un opérateur étranger. D’autres « gardes fous » ont également été mis en place, puisque les opérateur pourront par exemple facturer la consommation des utilisateurs qui passeraient trop de temps à l’étranger par rapport au pays d’origine de leur forfait.

Source : Phonandroid (cache : PNG, MAFF)

2 réflexions sur « Les frais d’itinérance dans l’UE vont très presque disparaitre »

  1. Testé cet été, avec mon forfait tout illimité RED à 4.99€ (1Go de fair use), j’avais tout illimité avec 3Go de fair use !
    Par contre, comme c’est le cas en ce moment, il suffit de faire payer les appels vers les opérateurs des pays voisins pour que les gens ne se barrent pas vers les pays où les forfaits sont moins chers.
    Ca ne les empêche pas de proposer des périodes gratuites style un mois /an comme le fait free.

    Sinon, quand est-ce qu’on pourra e passer d’une SIM ? C’est un peu la seule chose qui n’a pas évolué depuis des années.

  2. « Sinon, quand est-ce qu’on pourra e passer d’une SIM ? C’est un peu la seule chose qui n’a pas évolué depuis des années. »
    Techniquement, tout le nécessaire existe déjà. Mais personnellement, je n’y suis pas du tout favorable.

    La virtualisation de la SIM, ça redonne du pouvoir aux opérateurs. Parce que du coup, tu ne peux plus changer de terminal aussi facilement, ça nécessite une activation auprès de l’opérateur, activation que l’opérateur pourrait tout a fait décider de faire payer (comme Orange l’a fait à l’époque pour la SIM virtuel de la Galaxy Gear S2…), de limiter en nombre… Sans parler de l’éventuel délai d’activation.

    Autre problème, ça complique le diagnostic en cas de dysfonctionnement. Aujourd’hui, quand tu as un problème, tu peux tester la SIM dans un autre téléphone pour voir si le problème vient du téléphone ou de l’opérateur. Avec une SIM virtuelle, tu ne peux plus aussi facilement dissocier les deux, donc tu devras passer directement par le SAV de l’opérateur… qui encore une fois, risque de ne pas se priver de facturer l’opération si le problème n’était pas de son côté…

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