Jusqu’à la fin de l’année dernière, la gamme de processeurs d’Intel était assez nettement séparé en deux, avec d’un côté les puces Atom et leur dérivées, destinées à des machines ultra mobiles et de l’autre les puces Core, destinées à des machines plus performantes et se passant difficilement d’une ventilation. Cette frontière s’était un peu estompée avec l’arrivée des Core M, et cette tendance devrait encore s’accentuer avec la nouvelle génération de Core M.
En effet, alors que les Core M actuels, de génération Broadwell, sont suffisamment sobres pour remplacer les Atom dans des tablettes passives, tout en embarquant des cœurs haute performance (mais avec des fréquences fortement réduites par rapport aux Core i), les smartphones restaient la chasse gardée des Atom.
Avec les Core M basées sur l’architecture Skylake, Intel souhaite élargir encore un peu le domaine d’application des puces Core M. Outre les tablettes et les ultrabooks, Intel est en effet en train de tester l’utilisation de ces puces dans des phablettes.
On n’en sait malheureusement pas plus pour l’instant, donc il est difficile de juger des performances que pourront offrir ces puces (les fréquences ayant peut-être été revues encore une fois à la baisse), mais il s’agira quoi qu’il en soit d’une belle démonstration de savoir faire de la part d’Intel, qui parviendrait ainsi à proposer un même cœur d’exécution du smartphone au plus gros supercalculateur !
Au delà de la démonstration technologique, il restera tout de même à convaincre des constructeurs de smartphones d’adopter ces puces dans leurs produits, les appareils à puce Intel restant pour l’instant très minoritaires sur ce marché.