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Des trois principales industries des biens culturels, celle du livre est pour l'instant la moins touchée par l'ère du numérique et le paysage. Et pourtant, Internet semble déjà être le pire ennemi de certains industriels du livres, dont Jean-Marc Roberts, directeur des éditions Stock, dont les positions vis à vis d'Internet sont encore plus rétrograde que celles des dirigeants des majors de la musique...

Alors que les majors de la musique se contentent généralement d'accuser Internet d'être la cause du piratage, ils ont tout de même fini, même si ça a pris du temps, par adopter ce média et de le considérer comme un nouvel atout pour la distribution d’œuvres. Mais pour Jean-Marc Roberts, Internet est mauvais pour le livre. Tellement mauvais que même quand Internet vend des livres, ce n'est pas bien.

Pour compléter la loi sur le prix unique des livres, qui impose qu'en France les livres soient vendus à un prix au maximum 5% inférieur au prix fixé par l'éditeur, il réclame donc une nouvelle loi imposant un "lieu unique" : pour lui, les livres ne devraient être vendus que par des magasins physiques. En clair, il veut interdire la vente en ligne de livres. "La vente en ligne, moi je crois que c'est ça qui va peu à peu détourner le vrai lecteur de son libraire, et donc de la littérature". Donc acheter de la littérature par Internet, ce serait se détourner de la littérature... Raisonnement étrange.

Nul doute que si elle était votée, une telle loi n'aiderait pas vraiment l'industrie du livre. Au contraire, en compliquant l'achat et en empêchant de fait l'existence de livres électroniques pour les lecteurs d'e-books et les tablettes, elle pourrait même freiner l'industrie du livre, et la faire sombrer encore plus que celle de la musique et du film, alors qu'elle est pour l'instant la plus épargnée des trois... Heureusement, il y a relativement peu de chances que les hommes politiques tiennent compte de cet avis, d'autant qu'une telle règle serait difficile à appliquer aux sites basés à l'étranger (Amazon, la librairie en ligne n°1 est basée au Luxembourg pour sa version française...) et qu'elle créerait un précédent qui pourrait pousser chaque catégorie de commerçants à réclamer l'interdiction de la vente en ligne des produits qu'ils vendent...

Posté par Matt le 18/08/2011 à 23h10
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Source : Numerama