Test : rhéobus Lamptron FC5V3

Tiens, ça faisait longtemps que j’avais pas testé un vrai truc de geek… Je répare de ce pas cet oubli avec le test du rhéobus Lamptron FC5V3. Pour ceux qui connaitraient pas, un rhéobus est un appareil prenant généralement place dans une baie 5.25″ et servant principalement à contrôler la vitesse de rotation des ventilateurs.

Rhéobus Lamptron FC5V3L’intérêt est de pouvoir adapter la ventilation au conditions, et notamment la température ambiante, pour avoir toujours un refroidissement suffisant avec un maximum de silence. Idéal quand les conditions varient fortement, notamment entre l’été et l’hiver.

Présentation

Résolument haut de gamme, le Lamptron FC5V3 est un pouvant contrôler 6 ventilateurs, via autant de potentiomètres. Ces potentiomètres permettent de faire varier la tension entre 0 et 12V, ce qui permet donc l’arrêt complet des ventilateurs. Comme de nombreux ventilateurs sont capables de rester en rotation à des tensions inférieures à leur tension de démarrage, le FC5V3 propose une fonction « boost », qui consiste à envoyer la tension maximale pendant une courte période au démarrage de la machine, avant de redescendre à la tension configurée.

Le FC5V3 ne gère par contre la variation qu’en modulant la tension, et ne peut donc pas exploiter pleinement les ventilateurs PWM (qui fonctionnent toujours à leur tension maximale, en commutant l’alimentation pour moduler la vitesse).

Son large écran, entouré d’un cadre en aluminium, affiche les vitesses de rotation des 6 ventilateurs, leur tension de fonctionnement, mais aussi les relevés de 6 sondes de températures (fournies). Il peut être rétroéclairé en 16 couleurs différentes, soit en couleur fixe, soit en cycle.

Enfin, il est équipé d’un buzzer permettant d’émettre une alarme sonore en cas de ventilateur défectueux (vitesse à 0 malgré une tension supérieure à 6V).

Utilisation

Quasiment parfait sur le papier, le FC5V3 souffre malheureusement de quelques lacunes à l’usage, qui ont du mal à passer compte tenu de son prix.

Le plus gros défaut concerne la fonction principale du produit : le réglage de la vitesse de rotation des ventilateurs. En effet, alors que la plage de rotation des potentiomètres (environ 300°) devrait être largement suffisante pour un contrôle précis, le manque de linéarité gâche tout… Ainsi, avec le ventilateur Noctua de mon CPU, la tension varie de 12.2V à 11.8V sur 150° puis tombe à 3V en à peine 90°… Il est du coup difficile de faire un réglage précis, le moindre petit mouvement pouvant engendre une variation de 1 ou 2V.

Je soupçonne que ce défaut de linéarité soit lié à la faible puissance de mes ventilateurs par rapport à la puissance maximale supportée (60W par canal). En effet, avec différents modèles de ventilateurs le problème semble d’autant plus marqué que la puissance du ventilateur est faible.

Outre cette sensibilité bien trop forte, le FC5V3 a tendance a ne pas maintenir des tensions stables. Elles semblent augmenter au fil du temps, puis retomber après avoir laissé l’ordinateur éteint, comme s’il s’agissait de variations liées à la température des composants du FC5V3.

Le Lamptron FC5V3 en action...
Le Lamptron FC5V3 en action…

Le second défaut, moins important, c’est l’écran, trop lumineux… Quand on installe un rhéobus, c’est généralement pour rendre l’ordinateur plus discret sur le plan sonore, mais si il pouvait aussi rester discret visuellement par la même occasion, ça ne serait pas un mal… Un bouton permettant d’allumer/éteindre l’écran ou au moins de diminuer l’intensité du rétroéclairage n’aurait donc pas été un mal.

Enfin, mon exemplaire de test souffrait d’un léger défaut de finition, certains potentiomètres étant moins enfoncés que d’autres. Un défaut heureusement facile à corriger en appuyant un peu sur ceux qui dépassaient.

Conclusion

Si sur le plan des fonctionnalités, Lamptron réussit presque un sans faute avec son FC5V3 (il ne lui manque qu’un  mode PWM), il est dommage que pour le prix le constructeur n’ai pas proposé une solution plus linéaire pour le réglage, par exemple en contrôlant électroniquement la tension délivrée plutôt qu’avec un potentiomètre analogique trop sensible et trop imprécis.

Un défaut d’autant plus difficile à accepter que le CW611 du même constructeur propose bien un réglage électronique, malgré un prix de vente nettement inférieur. Il lui manque par contre la fonction boost, ce qui limitera grandement les possibilités de descendre bas en tension… Entre le CW611 et le FC5V3, il faut donc choisir entre réglage précis ou basses tensions exploitables…

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.