Test : boîtier RAID Icy Box IB-RD4320StU3

Après avoir utilisé pendant des années le disque dur de ma Freebox Revolution comme emplacement de sauvegarde pour mon serveur OVH, je me suis enfin décidé à opter pour quelque chose d’un peu plus fiable, avec du RAID. Mon choix s’est porté sur un boîtier RAID en USB 3.0, que je peux connecter à la Freebox ou à mon serveur domestique.

L’avantage de cette solution par rapport à un NAS est qu’elle permet de garder la totale maîtrise du format des disques. Je tenais notamment à pouvoir à tout moment extraire un disque du boîtier pour l’utiliser directement sur un PC sous Windows, ce qui n’est pas forcément possible avec les NAS, qui utilisent en général un système de fichier non supporté nativement par Windows. Cette volonté imposait aussi le choix du RAID1, le RAID5 ne permettant pas d’utiliser un disque indépendamment des autres. Mon choix s’est donc porté vers le boîtier IB-RD4320StU3 d’Icy Box, une marque dont j’ai toujours été satisfait jusqu’à présent.Icy Box IB-RD4320StU3

Présentation

Sous ce nom barbare se cache un boîtier RAID USB 3.0 pouvant accueillir deux disques SATA 3.5″, sans limite de capacité. Il peut être configuré en RAID 0 ou 1, mais aussi en JBOD, ce qui permet de l’utiliser comme deux disques externes.

Une fois sorti de son emballage, la première surprise est la compacité du boîtier. Il y a quelques années j’avais testé un NAS deux disques Netgear qui était un vrai mastodonte à côté… Même à côté de mon boîtier externe mono-disque, il a presque l’air petit : il est bien sûr un peu plus large, puisqu’il accepte deux disques, mais est moins haut et moins profond.

La construction, tout en aluminium, semble plutôt solide, mais la finition de la façade gagnerait a être un peu améliorée : elle ne s’ajuste pas exactement au reste du boîtier.

Le boîtier est livré avec tout le nécessaire pour son fonctionnement, à savoir un câble USB 3.0 noir (de bien meilleure qualité que celui de l’IB-120CL-U3) et un bloc d’alimentation de 36W.

Installation & utilisation

La mise en place est très aisée également, pas besoin de grandes compétences techniques pour s’en sortir. Un loquet sur le dessous de l’appareil permet de déverrouiller la façade et il n’y a plus qu’à glisser les deux disques dans les deux baies puis refermer le tout. Pas de vis, pas d’outils.

Il ne reste plus qu’à configurer le mode RAID via deux switch à l’arrière du boîtier puis à l’allumer et à appuyer sur le bouton « reset » pour que le mode soit activé. Il faut ensuite connecter le boîtier à l’ordinateur et effectuer le formatage.

En fonctionnement, une diode indique que le boîtier est en route et une diode indique l’activité de chaque disque. La diode du disque indique permet aussi de signaler les erreurs sur le disque.

En cas d’erreur sur un volume RAID 1, il suffit d’insérer un nouveau disque à la place du disque défectueux et la reconstruction sera automatiquement lancée. Malheureusement, au cours de la reconstruction, il est impossible de connaître son état d’avancement, ni avec les diodes d’activité. C’est d’ailleurs le principal reproche que j’aurais à faire à ce boîtier : l’absence de logiciel de monitoring permettant de surveiller l’état d’avancement des opérations, de vérifier le status SMART des disques durs, etc…

Le seconde reproche concerne le bruit. Le ventilateur se fait difficilement oublier et n’est visiblement pas thermorégulé, c’est à fond à fond à fond tout le temps… Heureusement, il se met tout de même en sourdine après quelques minutes d’inactivité, quand les disques durs se mettent en veille.

Enfin, le troisième reproche concerne la gestion du réveil des disques durs. La choix a été fait de faire un réveil à minima. Ainsi, en RAID1, lorsqu’on accède au volume en lecture, seul un disque est réveillé initialement, ce qui provoque une attente très désagréable au moment où le second disque doit être réveillé…

Performances

Pour ce test de performances, j’ai monté dans le boîtier deux disques durs Toshiba DT01ABA300 de 3 To (aussi connu sous la référence PA4293E-1HN0). Il s’agit de disques 5700 RPM avec 32 Mo de cache. Moi qui n’ai depuis des années qu’un disque dur de 600 Go dans mon PC principal, ça me fait bizarre d’avoir soudain un volume de 6 To entre les mains 🙂

On commence par un test avec un seul disque :

IB-RD4320 : lecture sur un seul disque
IB-RD4320 : lecture sur un seul disque
IB-RD4320 : écriture sur un seul disque
IB-RD4320 : écriture sur un seul disque

Rien de particulier à signaler à ce niveau. Le débit s’échelonne entre 156 Mo/s en début de disque et 70 Mo/s en fin de disque et l’allure de la courbe montre clairement que dans ce test, c’est le disque dur qui limite. Ce ne sera plus le cas en RAID 0…

IB-RD4320 : lecture en RAID 0
IB-RD4320 : lecture en RAID 0
IB-RD4320 : écriture en RAID 0
IB-RD4320 : écriture en RAID 0

En théorie, en RAID 0 le débit devrait doubler. On devrait donc retrouver une courbe avec la même allure, mais s’échelonnant entre 310 et 140 Mo/s. On en est loin. Le débit plafonne en fait aux alentours de 165 Mo/s et est du coup quasiment constant du début à la fin du volume, avec simplement une petite baisse sur la fin. Le contrôleur utilisé dans ce boîtier (un contrôleur intégrant en une seule puce un contrôleur USB 3.0 ASMedia 1051 et un contrôleur RAID Silicon Image 5923) est donc visiblement un peu à la traîne, totalement incapable de tirer pleinement parti de l’USB 3.0. Dommage…

On termine avec un test en RAID 1 :

IB-RD4320 : lecture en RAID 1
IB-RD4320 : lecture en RAID 1
IB-RD4320 : écriture en RAID 1
IB-RD4320 : écriture en RAID 1

Là encore, petite déception… En théorie, le RAID 1 devrait permettre d’augmenter les performances en lecture, les opérations pouvant être réparties en parallèle sur les deux disques durs. En pratique, comme l’écrasante majorité des produits RAID, il se contente de lire un seul disque à la fois, et on retrouve donc des performances identiques à celles obtenues avec un disque seul. On notera tout de même que le contrôleur prend en charge la répartition des lectures sur les deux disques : ils ne lisent pas en parallèle, mais les données sont lues alternativement sur les deux disques, ce qui permet de répartir l’usure mécanique. Cette répartition semble toutefois assez aléatoire, il arrive que le basculement se fasse plusieurs fois en quelques dizaines de secondes, alors qu’un peu plus tard il va rester « bloqué » sur un disque pendant quelques minutes…

Et la consommation dans tout ça ?

IB-RD4320 : consommation
IB-RD4320 : consommation

C’est le gros avantage de cette solution par rapport à un NAS… La consommation en veille (boîtier allumé, mais disques arrêtés) tombe à seulement 3W, contre une vingtaine de watts en moyenne pour les NAS. Avec les deux disques Toshiba optimisés pour la consommation, on ne dépasse même jamais les 20W, sauf lors du pic de consommation dû au démarrage des disques. Cette faible consommation me conforte par contre dans l’idée que la ventilation est surdimensionnée, et que le boîtier aurait donc sans doute gagné à être doté d’une ventilation un peu plus silencieuse…

Conclusion

Disponible pour environ 85€, le IB-RD4320 d’Icy Box me semble au final au bon compromis entre le boîtier USB 3.0 de base et un vrai NAS, à condition de disposer d’un routeur capable de partager un disque sur le réseau. Il pourra aussi servir à étendre la capacité d’un NAS existant (s’il est doté d’un port USB)… À condition toutefois de ne pas dormir dans la pièce où il est installé…

Pour le prix, Icy Box aurait quand même pu faire un effort pour le doter d’un contrôleur USB à la hauteur. Je devrais bientôt pouvoir tester le IB-RD3662U3S, qui vient de sortir et dispose d’un autre contrôleur, peut-être fera-t-il mieux niveau performances, pour le même prix (il est par contre plus encombrant).

22 réflexions sur « Test : boîtier RAID Icy Box IB-RD4320StU3 »

  1. Bonjour,

    Avez-vous essayé de brancher un boitier Icy Box avec deux disques sur le port eSata de votre Freebox V6 ? Et si c’est le cas, sont-ils tout les deux reconnus ?

    Merci.

  2. Je viens de faire l’essai avec le IB-RD3662U3S.
    Sur le Freebox Server, s’il y a deux disques durs dedans seul celui de la baie de gauche est reconnu (s’il y en a un seul, il est reconnu quelque soit la baie utilisée).
    Sur le Freebox Player, il faut retirer un des disques, sinon aucun n’est reconnu.

    Bien entendu, dans les deux cas c’est reconnu en mode RAID ou BIG.

    1. Merci pour votre retour.

      C’est bien ce que je craignais, impossible d’utiliser ce type de matos avec deux disques sur la freebox, du moins sur le port esata. C’est bien dommage 🙁

      Et sur le port USB les deux disques sont-ils reconnus ?

      Merci.

  3. Quelqu’un pourrais me renseigner sur la marque du boitier d’alimentation livré avec ce boitier svp ? est ce kteq ?je parle bien du truc qui alimente ce boitier celui brancher sur le secteur

  4. Bonjour, et merci pour ces tests, et cet excellent site. ^^

    J’ai aussi ce boitier ICY BOX « RD4320StU3 » depuis deux ans, et j’en étais très content jusqu’à ce que décide ce WE de changer mes deux DD 2TB (en RAID 1) pour deux DD 3TB (toujours en RAID 1).

    J’ai exactement la même préoccupation que vous quand vous écrivez : « Je tenais notamment à pouvoir à tout moment extraire un disque du boîtier pour l’utiliser directement sur un PC sous Windows. »

    Ça marchait très bien avec des disques jusqu’à 2TB… mais ça ne marche plus du tout avec des tailles plus grandes.

    En détail :

    Le boitier ICY BOX 4320 reconnait sans problèmes les deux nouveaux disques de 3TB, et je peux formater (sous W8) en GPT (obligatoire puisque plus de 2TB) : j’obtiens une partition totale de 3TB (puisque je suis en RAID 1), c’est fonctionnel, j’envoie des données, et tout semble aller bien. Sauf que…

    Le problème apparaît quand je décide de vérifier si mes 2 disques dans le boitier sont bien lisibles individuellement (en les montant directement l’un ou l’autre dans ma tour en SATA, ou via un boitier externe simple, d’ailleurs de marque ICY BOX aussi). Et là c’est la catastrophe : aucun des deux disque 3TB n’est lisible. Ni sous Windows 8 (avec un vieux BIOS), ni sous Windows 8.1 (avec un bios UEFI), ni sous GNU-Linux.

    Si je remonte les disques 3TB dans le boitier ICY BOX en RAID 1, ils sont lisibles à nouveau, mais c’est le seul et unique endroit où je puisse accéder à mes données… Autrement dit, si le boitier lui-même a un jour une défaillance, adieu mes données, même si les disques sont intacts !… et ce alors que j’utilise un boitier RAID 1 justement pour éviter de faire dépendre mes données de la fiabilité d’un seul équipement (le disque dur lui-même).

    Le problème ne se posait pas avec des disques de 2TB. Je pense que le boitier (ou plutôt son controleur RAID) doit utiliser en interne un codage qui lui est propre pour gérer l’espace des disques de plus de 2TB, et que ce codage n’est pas le même que celui que réclame Windows…

    Questions :

    – Votre ICY BOX « RD4320StU3 » a-t-elle le même comportement ?

    – Et savez-vous si le modèle plus récent « RD3662U3S » que vous avez aussi testé (excellents tests, en passant ! ^^) a le même défaut, ou si au contraire on peut en extraire l’un des disques 3TB (ou +) en RAID 1 pour les lire séparément sous Windows ?

    Merci d’avance de votre avis. ^^

    1. Il me semble que je n’avais pas ce problème avec mes disques de 3 To (Toshiba)… Avec le 3662, je crois que je n’avais pas fait l’essai.

      Je vais remplacer les disques avant la fin de l’année, j’en profiterais pour refaire l’essai avec les deux boîtiers.

  5. Merci de votre réponse. ^^

    Mes disques concernés sont tous des Seagate, aussi bien les 2 de 2TB (modèle ST2000DM001) que les 2 de 3 TB (modèle ST3000 DM001).

    Mais le problème ne vient manifestement pas du type de disques, mais de leur taille supérieure à 2TB (limite du partitionnement MBR), car :

    – tout allait bien avec les 2TB de même marque ;

    – avec les 3TB, le boitier RAID 1, après formatgae (aussi bien rapide que complet, j’ai essayé les deux), affiche une partition GPT de 3TB ; mais en montant les disques séparément en interne, Windows 8 y lit à la place (dans le gestionnaire des disques) deux espaces différents :

    * une partition de 2048 Go qualifiée de « Partition de sécurité GPT » ;
    * un espace non alloué (et non allouable) de 746,52 Go.

    Le tout étant parfaitement inaccessible : pour « débloquer » le disque en interne, il faut en passer par l’utilitaire MS-DOS « diskpart » et sa fonction « clean » qui efface toute les partitions, et leurs données avec… (ensuite, bien sûr, mes DD de 3TB sont très bien reconnus en interne et partitionables en GPT).

    Bref, le problème vient manifestement de la manière qu’a le boîtier de gérer le partitionnement GPT. Mais comme il s’agit d’un boîtier ancien (référencé pour la première fois en 2010, je crois), je me dis que ICY BOX a peut-être amélioré son système depuis, et que le modèle 3662 (référencé en 2013) n’aura pas ce problème (ou bien le modèle « RD3620SU3 », référencé en 2014). Mais j’hésite évidemment à acheter avant d’en être sûr…

    1. Ça c’est un problème qui me dit quelque chose… J’ai eu le même avec deux Seagate de 4 To dans un 3662, mais sans même sortir les disques du boîtier. C’est un boîtier que j’utilise en mode « single » (deux disques indépendants), et un jour un de mes disques s’est retrouvé soudain avec la « Partition de sécurité GPT », en pleine utilisation.

      Une semaine plus tard, le second disque m’a fait le même coup…

      Dans les deux cas, j’ai réussi à réparer le disque sans perte de données en utilisant la fonction de recherche de partitions supprimées de EaseUS Partition Master ( http://www.easeus.com/partition-manager/epm-free.html ), et depuis j’ai plus eu de problème.

  6. Ce serait donc un problème lié à la manière des disques Seagate de gérer le partitionnement GPT ?

    Cependant, l’un des DD de 3TB que j’utilise a fonctionné auparavant pendant des mois sans souci en interne (seul sur ma tour, en SATA). Ce serait donc un défaut de combinaison entre le contrôleur RAID du boitier 4320 et les disques Seagate de 3TB ?

    En tous cas, si vous aviez la possibilité de voir si d’autres disques de capacité supérieure à 2TB sont lisibles directement par Windows une fois sortis du 4320 ou du 3662, j’avoue que je suis preneur de l’info. ^^

    Et ça confirmerait (ou infirmerait) si ce problème est général (ou pas) sur ces boîtiers pour les disques de plus de 2TB.

  7. Dans mon cas c’est avec le 3662 et sans RAID, donc ça exclu le problème de combinaison avec le contrôleur RAID du 4320, les deux n’ont pas du tout le même contrôleur (Silicon Image dans le 3662, JMicron dans le 4320)…

    Je ne pense pas non plus que ça soit un problème dans la façon de gérer le GPT par les disques Seagate : ce n’est pas au disque de gérer ça. Un disque c’est relativement « bête » comme appareil, ça se contente de lire et écrire les données aux adresses qu’on lui donne. La gestion du GPT, c’est l’OS qui l’assure, en écrivant sur le disque une table de partition GPT en plus de la table des partitions MBR. Dans ce cas, la table MBR contient la fameuse partition de protection GPT, qui sert à indiquer que le disque est au format GPT et pas au format MBR. Je suppose donc que quand la table des partitions GPT est corrompue pour une raison ou pour une autre l’OS ne lit plus que la table MBR.

    Difficile donc de conclure sur les causes exactes :-/ Un bug de firmware du disque n’est pas totalement à exclure dans mon cas : le problème s’est produit à une semaine d’intervalle sur deux disques achetés au même moment et utilisés tout le temps ensemble, en dehors de quelques tests que j’avais fait au moment de leur achat. Ils avaient donc des durées d’utilisation proches au moment du dysfonctionnement (ce sont des disques que j’utilise pour mes backups hebdomadaires, donc entre les deux dysfonctionnements il n’y a pas eu plus d’1h ou 2 d’utilisation). Peut-être un bug survenant après un certain nombre d’heures ? Ce ne serait pas une première (certains SSD Crucial avaient un problème lors du passage à la 5184ème heure de fonctionnement…). Mais en même temps, j’ai trouvé très très peu de témoignages…

    Pour le fonctionnement des disques seuls après extraction du 4320 réglé en RAID1, je suis à peu près certain que ça marche avec mes Toshiba.

  8. Merci beaucoup Matt de toutes ces précisions. ^^

    Dans mon cas, le problème ne se pose pas après une longue période de fonctionnement (quoique, si j’attendais aussi longtemps, peut-être le subirais-je ? mais les 2 DD 3TB utilisés, quoique du même modèle, n’ont pas du tout la même usure, l’un étant neuf, l’autre vieux de plus d’un an) ; le problème se pose dès que je sors un de mes DD 3TB du boitier, juste après les y avoir formaté en RAID 1 (le formatage et le fonctionnement dans le boîtier se passant très bien). J’en déduis, grâce à vos explications, qu’il est possible que Windows 8 considère comme corrompue la table des partitions GPT telle que le 4320 l’inscrit sur les disques de 3TB (passant du coup au MBR et générant le problème). Ou, pour le dire autrement, que d’une manière ou d’une autre, le 4320 inscrit sur mes deux DD 3TB une table des partitions GPT corrompue aux yeux de W8, tout en étant capable d’en présenter lui-même une correcte…

    Dans tous les cas, je pense que je vais acquérir un 3662, surtout s’ils n’a pas le même contrôleur RAID que le 4320 (même si ce n’est pas un pb de contrôleur RAID, mais d’autres composants doivent avoir changé aussi, donc les problèmes de l’un ne se poseront peut-être pas sur l’autre). Je vous tiendrai alors au courant si le problème s’y reproduit ou pas.

    Je vais aussi essayer le logiciel d’EaseUS, que je ne connaissais pas. Car s’il permet de retrouver les données sur une partition de sécurité GPT, ça diminuerait la gravité du pb : mon seul souci, après tout, est d’avoir la certitude de pouvoir récupérer mes données en dehors du boitier externe si celui-ci venait à avoir un souci…

    1. Se reposer sur EaseUS est pas forcément une bonne idée non plus : comme tout logiciel de récupération de données, le résultat n’est jamais garanti… Mieux vaut donc faire en sorte qu’il soit le dernier recours…

      Et je vois pas trop pourquoi le boîtier écrirait la table des partitions différement… Normalement, c’est un peu comme un disque dur : c’est bête. On lui dit « écrit ça à telle adresse » et il se contente de faire suivre la demande aux disques, sans aucune modification…

      Bon du coup comme ça me turlupine cette histoire, j’ai fait l’essai vite fait avec l’un de mes 4320 qui contient des données peu importantes, et effectivement, les partitions ne sont pas reconnues avec le disque seul… Je suis pourtant certain d’avoir fait le test à l’époque, mais peut-être était ce avec des disques plus petits, pas avec les Toshiba que j’ai utilisé pour les benchs :-/

  9. Et je pense que j’ai trouvé l’explication !
    D’après Wikipedia, la GPT est stockée en double sur le disque : un exemplaire sur les 32 premiers secteurs après le MBR, un exemplaire sur les 32 derniers secteurs. Voir ici : https://en.wikipedia.org/wiki/GUID_Partition_Table

    Or, dans un RAID1, le contrôleur se réserve généralement les derniers secteurs du disque pour y stocker les données sur le volume, et reconnaître ainsi les disques appartenant à un même volume RAID. Ces secteurs ne sont pas exposés à l’OS, qui voit un volume RAID faisant en fait quelques secteurs de moins que la taille réelle des disques.

    En fonctionnement classique, avec juste un MBR, ce n’est pas un problème lorsqu’on remet le disque seul : l’OS verra alors la capacité complète du disque, avec simplement quelques secteurs inutilisés en fin de disque.

    En GPT par contre, ça implique que la copie de la GPT n’est pas tout a fait sur les 32 derniers secteurs du disque, là où l’OS l’attend, mais sur les 32 secteurs précédents les secteurs qu’avait réservé le contrôleur RAID. C’est donc peut-être de là que vient le problème : l’OS ne parvient pas à lire la copie de la GPT et doit alors considérer le disque comme corrompu.

    Si c’est bien ça, je crains que le problème se produise avec tous les contrôleurs RAID, et ça ne dépend pas vraiment de la capacité des disques, simplement de leur type de formattage (le GPT est obligatoire au delà de 2 To, mais il peut aussi être utilisé en dessous)… La seule solution pour ne pas avoir de problème de récupération des données serait alors de passer par un RAID 100% soft, mais se pose alors le problème de l’interopérabilité… Un volume dynamique Windows ne sera pas lisible sous Linux et un MD RAID Linux ne sera pas lisible sous Windows :-/

  10. Merci Matt, et en même temps… aïe pour la sécurité des données et l’utilisation de gros disques (+ de 2 TB).

    Il doit en effet bien y avoir une donnée inscrite sur le disque par le boitier en RAID 1 qui perturbe la table de partition GUID. Si je fais l’opération en sens inverse (formatage d’un DD 3TB en interne sur ma tour, puis placement dans le boitier 4320 en RAID 1), le disque est reconnu, avec cette fois une partition unique de 3TB (au lieu, dans le sens inverse, d’une de 2TB, le reste non allouée), mais c’est une « partition de protection GPT », inacessible et inutilisable.

    Au final, si le problème est bien celui que tu vous avez analysé, alors je ne vois que trois solutions :

    – utiliser un contrôleur RAID qui n’utilise pas les secteurs de fin du disque (si ça existe, car je ne suis pas un spécialiste du RAID, c’est bien pourquoi j’aime la simplicité de ces boitiers externes ^^) ;

    – trouver (s’il en existe) un utilitaire capable de repérer les 32 secteurs correspondant à la copie secondaire de la table de partition GUID situés à la (presque) fin du disque, puis de les déplacer à leur « bon » emplacement, c’est-à-dire réellement à la fin (même si ça rendrait le disque impossible à replacer ensuite dans le RAID en l’état, mais par définition, dans cette hypothèse, l’on souhaite avant tout lire et récupérer les données intactes avec le DD seul, en dehors du RAID) ;

    – soit se contenter pour le moment d’utiliser ses boitiers RAID externes plafonnés à 2TB.

    Mais cette dernière solution est évidemment insatisfaisante à la longue (même si c’est sûrement ce que je vais faire faute de mieux, en revenant à mes deux DD de 2TB sur le 4320 et en achetant le 3662 pour y mettre un vieux couple de DD 1,5 TB que j’ai encore…mais bof !).

    Auriez-vous testé à tous hasard si le même problème se pose avec le 3662 ?

    1. Pour le 3662, je ferais l’essai dès que j’aurais mes nouveaux disques. Pour l’instant j’ai des 4 To GPT en single dans un boîtier et des 2 To MBR en RAID1 dans l’autre, donc pas de quoi reproduire le problème.

      Mais si c’est bien ce que je pense, y a de bonnes chances que le problème se produise également, je ne suis pas sûr qu’il existe des contrôleurs RAID n’écrivant pas leurs données à la fin du disque.

      J’en profiterais aussi pour tester un autre truc : reprendre des disques configurés en RAID1 dans un 4320 et les mettre en RAID1 dans un 3662. Si ça marche, ça résout le problème de la récupération des données en cas de panne du boîtier.

    2. Ça y est, j’ai reçu mes nouveaux disques.
      J’ai du coup pu faire quelques tests :
      – les volumes RAID0 ou 1 créés sur le 4320 ne sont pas lisibles sur le 3662, et inversement,
      – les disques d’un volume RAID1 créé sur le 3662 avec des disques de 3 To restent lisibles une fois branchés en SATA.

      Il y a donc une différence dans la façon de gérer les données internes entre le 4320 et le 3662 qui assure la conservation de la GPT (peut-être que les données internes du contrôleur RAID sont placées un peu avant la fin des disques et que le contrôleur remappe ensuite la fin du volume RAID vers la fin des disques en sautant la zone occupée par les données internes ?).

  11. Ahhh ! Merci Matt pour ce retour !

    Donc ICYBOX a régler le problème sur son modèle 3662.

    Cela doit dépendre du contrôleur RAID, sans doute, puisqu’ils n’ont pas le même ; j’en ai un en interne (sur port PCI-e), il faudra que j’essaie de mettre mes 3To en RAID1 dessus, juste pour voir si le même pb se pose qu’avec le 4320 (mais ce sera pour plus tard : c’est mon tour maintenant d’avoir ré-alloué mes 3To à autre chose et de ne plus les avoir de dispos pour des tests… ^^).

    Le fait que les disques ne puissent pas être transférés ensembles du 3662 (RAID1) vers le 4320 n’est pas tellement un problème, finalement, du moment qu’on peut les lire individuellement en SATA, comme vous venez de le vérifier. Par contre, dans le sens inverse (4320 vers 3662), c’est une limitation à bien connaître et prendre en compte pour éviter des déboires : j’imagine sinon celui qui croit avoir sécurisé ses données en mettant deux DD 3 To en RAID1 sur le 4320 et qui rencontre un problème un jour avec ce boîtier –> données perdues !… (sauf peut-être à dégoter en urgence un 4320 de secour…).

    Cela dit, le 4320 reste un très bon boîtier à mes yeux, mais à utiliser exclusivement avec des disques de 2To maximum (en tout cas en RAID1).

    Dès que j’ai à nouveau un peu de temps pour ça, j’achète donc le 3662, et pourrai enfin avoir mon RAID1 externe de 3To. Ouf ! ^^

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