nVidia veut mettre fin au tearing

Alors que les écrans exigent que les cartes graphiques leur envoient des images à fréquence fixe, les cartes graphiques, elles, ne sont pas toujours capables de calculer les images à fréquence fixe, ce qui peut engendrer divers effets visuellement désagréables pour l’utilisateur.

Par exemple, si l’option V-Sync (qui synchronise le frame buffer sur la fréquence de rafraichissement de l’écran) n’est pas activée, une image peut être envoyée alors qu’elle n’est pas encore complètement calculée, ce qui provoque un effet dit de tearing (déchirure) : l’écran affiche une partie de la nouvelle image et une partie de l’ancienne image, ce qui provoque des coupures dans les objets en mouvement.

Exemple de tearing
Exemple de tearing

Si le V-Sync est activé, la carte graphique n’enverra jamais d’images partielles, mais, si une image n’est pas entièrement calculée au moment où l’écran l’attend, elle enverra simplement une seconde fois l’image précédente, ce qui provoque un effet dit de stuttering (bégaiement) : l’image répétée donne l’impression que l’animation s’interrompt, avant de reprendre sur l’image suivante.

nVidia G-sync
Le module nVidia G-Sync

Pour remédier à ce problème, nVidia a annoncé son module G-Sync, à installer dans les écrans, basé sur une idée toute simple : au lieu de synchroniser la carte graphique sur l’écran, il synchronise l’écran sur la carte graphique. Concrètement, un écran doté de ce module travaillera donc à fréquence variable, de 30 Hz à la fréquence maximale supportée par la dalle (144 Hz par exemple sur un prototype Asus présenté par nVidia).

Il faudra maintenant voir ce que ce changement donne en pratique, mais il était temps que les choses évoluent dans ce secteur… En effet, si la notion de fréquence de rafraichissement était particulièrement importante du temps des écrans CRT, où le balayage était nécessaire pour éviter un scintillement de l’écran, elle n’a plus beaucoup de sens sur les écrans LCD, qui peuvent afficher tous les points d’une image d’un seul coup puis les conserver en l’état aussi longtemps que nécessaire, sans besoin de rafraichissement. L’adaptation de la fréquence de rafraichissement à la fréquence de la source est donc une évolution logique, qu’on trouve d’ailleurs déjà dans le monde des télévisions, avec le mode Cinema 24p, déjà proposé sur de nombreux modèles, qui réduit la fréquence de rafraichissement à 24 Hz lors du visionnage d’un film Blu-ray à ce format.

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