Un Nokia sous Android au MWC

Dans quelques jours s’ouvrira la Mobile World Congress, la grande messe de la téléphonie mobile qui se tient une fois par an à Barcelone. Nokia devrait y dévoiler le Normandy, qui pourrait adopter le nom commercial de Nokia X, un smartphone sous… Android !

En effet, malgré le rachat par Microsoft, ce projet n’aurait pas été enterré. Le but serait de venir occuper le segment d’entrée de gamme, sur lequel Windows Phone n’est pas encore en mesure de venir participer aux festivités, tandis que la gamme Asha de Nokia reste trop limitée pour venir concurrencer les smartphones Android.

Nokia Normandy sous Android
Nokia Normandy sous Android

Microsoft oblige, il ne faudra toutefois pas compter sur une version standard d’Android. Nokia et Microsoft auraient mis au point une surcouche d’Android reprenant le style visuel de Windows Phone (un bon moyen d’habituer les gens à cette interface avant de leur vendre un appareil plus haut de gamme…). Et comme pour les Kindle, tous les services Google (y compris le Play Store) auraient été supprimés et remplacés par des services Nokia (Here Maps, Mix Radio…) et Microsoft (Bing, Skype…).

On ne sait par ailleurs pas encore s’il s’agira là d’une solution pérenne, ou si au contraire ce ne sera qu’un produit de transition, en attendant que les smartphones d’entrée de gamme soient suffisamment performants pour permettre le fonctionnement de Windows Phone (ou que ce dernier soit suffisamment optimisé pour ce type d’appareils). On en saura probablement plus au MWC, à partir du 24 février.

4 réflexions sur « Un Nokia sous Android au MWC »

  1. Ca serait vraiment cool.

    Par contre, beaucoup de gens restent sur un OS pour les applications qu’ils ont acheté. Je ne suis pas certain que celui qui a un Nokia Android passe directement sur un WP.

    Pour ma part, ça m’intéresse vraiment mais je suis allergique aux interfaces proprio pour les points suivants :
    -ca complique la chose pour guider quelqu’un à distance (mon père a un S3 et j’ai perdu pas mal de temps pour lui expliquer comment mettre le modem)

    -ca n’apporte souvent pas grand chose d’intéressant et ça ralenti parfois le téléphone (un pote a un HTC beaucoup plus rapide depuis qu’il a une ROM custom)

    -les MAJ sortent moins vite

    Bref, je sens venir le truc de l’interface qui n’a rien a voir avec Android. Si c’est le cas et qu’on ne trouve pas de moyen de la virer, c’est très dommage. Sinon, ça m’intéresse énormément.

  2. Ça m’étonnerait qu’on puisse facilement virer la surcouche. Même si c’est une base Android qui est utilisé, stratégiquement pour Microsoft il n’y a pas de raison de mettre Android en avant, c’est avant tout les similitudes avec Windows Phone qui doivent se voir.

    Pour les applications en cas de migration par la suite vers Windows Phone, je serais pas surpris que Microsoft trouve une solution… Vu qu’il n’y aura pas le Play Store, mais plutôt une boutique dédiée, cette boutique pourrait par exemple ne contenir que des applications existant aussi sous Windows Phone, et avec du coup des licences multi-plateformes pour pouvoir récupérer l’appli sous Windows Phone plus tard…

    L’autre possibilité, ça serait carrément un portage de l’API de Windows Phone sur Android, pour exécuter directement des applications Windows Phone. Mais ça j’y crois pas trop quand même.

  3. Microsoft va-t-il rançonner Nokia comme il le fait avec les autres fabricants Android ?

    En fait je trouve ça totalement malhonnête (c’est pas forcément le mot le plus approprié mais je trouve pas là) de la part de Microsoft et Nokia d’utiliser Android et de l’attaquer d’autre part. C’est tout à fait légal mais les juges devraient en tenir compte…

  4. Yep, c’est pas forcément très sympa de leur part, mais en même temps, ils sont pleinement dans leur droit si la justice leur donne raison sur les brevets (et elle n’a donc aucune raison de le prendre en compte à charge contre Microsoft) : la licence d’Android les autorise à l’utiliser et aucun point dans la licence ne dit que ceux qui l’utilisent doivent en contrepartie renoncer à faire valoir leurs droits sur des brevets éventuellement utilisés dans Android…

    C’est dans des cas comme ça que l’initiative de partage de brevets qu’essaie de pousser Google prend son sens, car là il y a bien une réciprocité : ceux qui utilisent des brevets « libérés » dans le cadre de cette initiative s’engagent en contrepartie à ne pas attaquer les dépositaires de ces brevets.

    Accessoirement, le gros des accords de licence conclus entre Microsoft et des constructeurs d’appareils Android concernent le système de fichier exFAT, ce qui ne vise pas directement Android : Android ne support pas nativement l’exFAT, ce sont les constructeurs d’appareils qui ajoutent un driver exFAT (pour le support des SDXC).

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