Test de la caméra Décathlon X-Snipe 300
Le test
Étant motard de mon état, je me devais de faire ces tests à moto. En effet, je pense que c'est l'une des meilleures façons de mettre à l'épreuve la caméra : les vitesses atteintes (dans le respect du code de la route bien sûr) mettent à mal la capacité d'enregistrement des appareils, tandis que les vibrations et la pression de l'air forcent sur la fixation de la caméra, rendant les mouvements plus saccadés, et leur enregistrement plus difficile.
Premières impressions
L'absence de viseur rend par ailleurs difficile le réglage de la visée de la caméra, et l'absence d'écran complique encore un peu les choses, puisqu'on ne peut vérifier le cadrage qu'en visualisant la vidéo sur le PC, et en cas de mauvais cadrage, on est alors bon pour tout recommencer...
Il m'a fallu beaucoup d'essais pour parvenir à faire la vidéo suivante, la caméra est fixée avec l'élastique et le support fournis dans la boîte.
X-Snipe 300 fixée sur la fourche d'une Street Triple
En fixant la caméra sur le casque on peut voir que l'élastique à du mal à fixer de manière stable la caméra. La moindre bosse provoque des mouvements de caméra intempestifs donnant limite le mal de mer et déformant l'image comme le montre la vidéo suivante :
X-Snipe 300 fixée sur un casque moto
Voici également une vidéo un peu plus longue, sur laquelle on remarque bien les limitations de cette caméra sur un parcours un peu plus musclé : les lacets de la route montant à la station de ski des 7 Laux.
Montée des 7 Laux avec la X-Snipe 300 fixée sur la fourche
Le transfert des fichiers se fait en USB 1.1... autant dire qu'il ne faut pas être très pressé. Mais ce souci mineur est facilement pallié avec un lecteur de cartes mémoires. On apprécie la présence d'une connectique vidéo composite permettant de visualiser directement les vidéos sur un écran de télé, c'est toujours sympathique.
Qualité d'image
Comme on peut le constater dans les vidéos ci-dessus, la qualité d'image se dégrade fortement lorsque la luminosité est faible, et on observe un effet de flottement des images lors de mouvements importants et des déformations au moindre choc.
Le contraste a lui aussi du mal à suivre il faut bien l'avouer, s'il n'y a pas une bonne luminosité ambiante (comme au ski sur les pistes par exemple) la caméra avoue très vite ses limites et les couleurs sont ternes et sombres.
Ces limitations proviennent probablement du capteur, qui est un CMOS et non un CCD comme sur la plupart des caméras.
Qualité sonore
Passons au son... Comme vous avez pu l'entendre sur les deux vidéos : il ne sert à rien ! Le son craque et sature tout le temps, en raison de l'acquisition sur seulement 8 bits, alors que généralement, les enregistrements sont faits avec un minimum de 16 bits.
Oregon Scientific semble justifier ce choix par le fait qu'ils souhaitent atténuer l'acquisition de bruits parasites. Là, il est clair que c'est bien atténué...