Premier test, premières surprises... En effet, en passant le SSD à la moulinette d'HD Tune, nous avons constaté des débits en lecture près de deux fois supérieurs à ceux annoncés par Samsung sur certaines portions du SSD, tandis que d'autres offraient un débit en adéquation avec les spécifications. La zone "rapide" semblant correspondre à la quantité d'espace libre, nous avons effectué des tests avec différents niveau de remplissage (10 Go, puis 14 Go, puis le volume entier).

Et effectivement, une fois le SSD rempli, il affiche bien un débit de l'ordre de 90 Mo/s sur l'ensemble du volume !

HDTach avec différents niveaux de remplissage : 10 Go, 14 Go et 64 Go

Ensuite, même en reformatant le volume, nous n'avons plus reproduit les débits de 160 Mo/s des premiers essais.

Il semblerait donc qu'ici le contrôleur "triche" un peu en exploitant habilement le wear-leveling : grâce au compteur d'écritures, le contrôleur peut reconnaître qu'une cellule n'a jamais été écrite et dans ce cas, plutôt que de la lire, il se contente d'envoyer une suite de 0... On est alors limité non plus par le débit des puces mémoires, mais par le débit du contrôleur.

Dans le reste des tests, les résultats sont conformes à ce à quoi l'on pouvait s'attendre compte tenu des caractéristiques du SSD : quasiment toutes les opérations sollicitant fortement le système de fichier sont sensiblement améliorées. Par exemple, le démarrage du système est accéléré de 20%, un scan anti-virus de plus de 40%, la compression d'un ensemble de petits fichiers devient 30% plus rapide et les opérations de copie de fichier "sur place" (c'est-à-dire avec la source et la destination sur le même support physique) sont jusqu'à 20% plus rapide.

Le test synthétique sous HDTune (après remplissage du volume, cf page précédente) est pour sa part sans appel : le débit est quasiment constant, oscillant entre 82.2 et 87.8 Mo/s, tandis que le temps d'accès atteint un impressionnant 0.2ms, contre 14ms pour un disque dur 7200 RPM standard et environ 8ms pour un VelociRaptor.

En moyenne, dans les tests ciblant le système de stockage, le gain moyen atteint environ 51%, en excluant le temps d'accès (un gain de 7 000% sur ce point fausse totalement la moyenne, en la faisant monter à plus de 300%...).

Mais bien sûr, tout n'est pas si rose. Du fait que le SSD n'a d'impact que sur la vitesse des accès au stockage, les performances ne sont malheureusement pas améliorées dans tous les cas : dès qu'on est dans une situation où l'accès au stockage n'est pas primordial, le gain est absolument nul. Ainsi, dans de nombreux tests, nous n'avons constaté aucun changement significatif de performances, ni à la hausse, ni à la baisse : Cinebench 10, CPU RightMark, Geekbench, les jeux vidéo (Crysis, Call Of Duty 4, GTR2, Live For Speed), la compression audio et vidéo, SuperPi, ScienceMark, 3Dmark, Aquamark... Ceci est parfaitement logique, si vous cherchez à améliorer les performances dans ces situations, il faudra plutôt privilégier la mise à jour du processeur et/ou de la carte graphique.

Au final, sur l'ensemble des tests, le gain moyen n'est "que" de 11% (toujours en excluant le test de temps d'accès), soit un gain environ trois fois supérieur à celui qu'on obtient sur la même configuration en remplaçant le disque dur 7200 RPM par un VelociRaptor.

Mais surtout, ce que les tests ne montrent pas, c'est le gain perçu à l'usage. En effet, si la machine n'est globalement qu'à peine plus rapide, les gains se concentrent sur des courtes périodes : démarrage du système, lancement d'une application, parcours de l'arborescence du système de fichier... Autant d'opérations pour lesquelles ont ressent généralement des latences importantes, dues aux temps d'accès élevés des disques durs, latences qui disparaissent quasi totalement avec le SSD. Windows démarre plus rapidement, les applications les plus légères s'ouvrent instantanément, les plus lourdes paraissent soudain bien plus légères. Et tout ça, dans un silence de cathédrale ! Petit bonus, la consommation est bien inférieure à celle d'un disque dur, même 2.5" (les spécifications électriques données par Samsung annoncent à peine 1W), ce qui permet au SSD de se passer totalement de ventilation, là encore avec le silence à la clé. En étant simplement posé au fond du boîtier, sans ventilation, le SSD était encore froid au toucher après plusieurs heures d'utilisation.