Test : souris Logitech MX Master

Un peu plus de cinq ans après le lancement de la Performance MX, Logitech vient de renouveler sa souris haut de gamme avec la MX Master, une évolution majeure du fer de lance de Logitech, avec un design retravaillé et de nouvelles fonctions visant à concurrencer les trackpads multitouch, dont la popularité est croissante.

Logitech MX Master
Logitech MX Master

Présentation

Habituellement, Logitech ne touche pas énormément au design de sa souris haut de gamme. Il était quasiment inchangé depuis la MX Revolution (2006). Cette fois, les changements sont un peu plus marqués, même si dans les grandes lignes on reconnait au premier coup d’œil le lien de parenté.

Performance MX (gauche) et MX Master (droite)
Performance MX (gauche) et MX Master (droite)

On notera particulièrement le repose pouce surdimensionné, les boutons en flèche et ne faisant plus corps avec la coque de la souris.

Performance MX (gauche) et MX Master (droite)
Performance MX (gauche) et MX Master (droite)

La courbe supérieure de la souris a également été fortement retravaillée, d’un arc de cercle presque parfait on passe à une partie avant plus droite, avec une chute plus accentuée vers l’arrière de la souris.

Enfin, on notera l’originalité du dessous de la souris, qui se prend pour un trimaran, avec deux larges patins sur les côtés et une bande centrale accueillant les boutons de contrôle radio et le capteur :

Performance MX (droite) et MX Master (gauche)
Performance MX (droite) et MX Master (gauche)

À l’intérieure de la souris, c’est toujours le capteur Darkfield qui officie, tandis que la batterie AA NiMH amovible a été remplacée par une batterie Li-Po inamovible. Un choix discutable, puisque la batterie sera plus difficile à remplacer lorsqu’elle arrivera en fin de vie. La nouvelle batterie a une capacité légèrement moindre (1.9 Wh contre 2.4 Wh), mais les progrès en consommation permettent tout de même à Logitech d’annoncer une autonomie supérieure.

Cette baisse de capacité, combinée au changement de technologie n’a tout de même pas que des inconvénients, puisqu’il est probablement à l’origine d’une partie de la perte de poids, la MX Master ne pesant plus que 151 grammes, contre 166g pour la Performance MX, tandis que la recharge se fera plus vite, d’autant plus qu’elle se fait avec une intensité un peu plus élevée (340 mA contre 270 mA).

Autre évolution importante, la partie radio est doublée, pour permettre d’utiliser au choix une liaison Logitech Unifying ou une liaison Bluetooth 4.0. Dans ce second cas, la MX Master peut mémoriser jusqu’à trois hôtes différents.

On retrouve également la molette à débrayage électronique qui avait fait le succès de la MX Revolution mais avait disparu de la Performance MX au profit d’un débrayage mécanique, totalement manuel.

Côté boutons, la MX Master propose sept boutons programmables, comme la Performance MX, mais avec un positionnement différent : on perd un bouton programmable sur l’arrête, on en gagne un sur le dessus de la souris (le bouton de changement de mode de la molette redevient programmable, puisque le changement de mode peut se faire sans ce bouton). Les deux boutons principaux de l’arrête changent également de position, pour laisser de la place à la nouveauté de la MX Master : la molette latérale.

Il s’agit cette fois d’une vraie molette, totalement libre, contrairement à la molette latérale qu’on pouvait trouver sur la MX Revolution, qui n’était en fait qu’une commande avant-arrière analogique.

Utilisation

Les habitués au haut de gamme Logitech ne devraient pas être dépaysés par cette MX Master, dont l’ergonomie et les sensations restent assez proches des modèles précédents, c’est-à-dire une souris qui se prend à pleine mains, plutôt lourde, mais qui fait oublier son poids grâce à sa bonne glisse.

La nouvelle molette latérale change par contre pas mal les choses pour tout ce qui est défilement horizontal : c’est à la fois beaucoup plus pratique et beaucoup plus précis que l’ancien système (qui consistait à pousser la molette principale vers la gauche ou la droite), et ça rend également l’utilisation de la molette principale plus agréable, en diminuant son jeu.

Cette molette n’est par contre pas cliquable, ce qui est plutôt dommage, son emplacement sur la tranche de la souris en aurait fait un bouton idéalement positionné pour être manipulé avec le pouce, alors que les boutons précédent/suivant situés un peu plus vers l’arrière nécessitent quelques contorsions.

Côté driver, l’interface de configuration SetPoint cède sa place à une nouvelle interface plus moderne, simplement baptisée Logitech Options.

L'écran d'accueil de Logitech Options
L’écran d’accueil de Logitech Options

Cette nouvelle interface est d’ores et déjà très complète, avec la possibilité de gérer la fonction de chaque bouton (sauf les boutons gauche/droite), de régler la vitesse du pointeur, la sensibilité du débrayage automatique de la souris, le sens de défilement. Il manque toutefois la sensibilité du capteur, l’accélération du pointeur et la vitesse du défilement.

Les réglages du pointeur et des molettes
Les réglages du pointeur et des molettes

Chaque bouton peut se voir affecter l’une des cinquante-trois (!!!) fonctions prévues par le pilote, de quoi couvrir à peu près tous les besoins possibles et imaginables, du simple « clic du milieu » à l’arrêt de l’ordinateur (faut être un peu joueur…), en passant par le lancement d’applications, l’ouverture de fichier, le copier-coller, le changement de sensibilité de la souris à la volées, le contrôle de la lecture de fichiers multimédias, etc… La molette latérale peut pour sa part être affectée à huit fonctions différentes, dont le défilement horizontal, au réglage de la luminosité, du volume, au zoom…

Le "bouton de gestes"
Le « bouton de gestes »

Enfin, les le clic molette, le bouton supérieur et le bouton du repose pouce peuvent être utilisés pour le débrayage manuel de la molette et pour la fonction « bouton de gestes », une nouveauté de la MX Master. Cette fonction permet de venir concurrencer les trackpads multitouche en apportant certaines de leurs fonctions à la souris, en combinant la pression d’un bouton avec le déplacement de la souris dans une des quatre directions. Les trois boutons peuvent être affectés en simultané à cette fonction, qui peut, pour chacun, être configurée en six modes prédéfinis (gestion des fenêtres, commandes multimédia, zoom/rotation…) ou dans un mode personnalisé permettant de choisir chacune des cinq commandes (bouton seul, bouton + haut, bouton + bas, bouton + droite, bouton + gauche) associées au bouton parmi les cinquante-trois fonctions gérées par Logitech Options… En utilisant cette fonction bouton de gestes à son maximum, on peut donc disposer de l’équivalent de quinze boutons programmables, en plus des deux boutons latéraux.

Conclusion

Après une Performance MX en demi-teinte, dotée d’un excellent capteur mais n’apportant pas de réelle nouveautés par rapport à la MX Revolution, et perdant même certaines fonctions emblématiques de son ancêtre, Logitech revient très fort avec la MX Master, qui progresse sur tous les points, tant au niveau ergonomique qu’au niveau des fonctionnalités et des pilotes. En plus d’être plus complet et plus esthétique que SetPoint, ce dernier se paye même le luxe de rester particulièrement sobre en ressources, les deux processus résidents associés à Logitech Options se contentant de moins de 10 Mo de RAM.

Pour chipoter, je reprocherais toutefois à Logitech le choix d’une batterie inamovible, intéressant pour le poids et l’autonomie de la souris, mais qui risque d’être pénalisant sur la durée, tandis que côté logiciel je trouve dommage que Logitech Options ne propose plus d’icône dans la zone de notifications, rendant l’accès aux réglages un chouilla plus compliqué. À part ça, Logitech réalise presque un sans faute.

Reste enfin la question du prix… Comme d’habitude le haut de gamme Logitech n’est pas donné, et le taux de change actuel de l’euro ne joue pas en notre faveur, le tarif officiel de 99$, inchangé par rapport à la Performance MX, se transformant en 99€, contre 89€ auparavant.

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